vendredi 13 mars 2020

Gigs' Reviews : Infected ! (Bracco - March 2020)



BRACCO + KILKIL - 07/03/2020 - Le Zinc, Saint Leu, La Réunion.


I hate pubs’ vultures ! You know, those sticking-together dominating males, mostly in their fading fifties, who disgustingly behave like they are the king of the night and, despite their stinky smell of cigarettes and alcohol, seem to have no doubt about their irresistible attraction on girls, and so, litteraly jump on the few preys who dare to come in «their» pub.

My antipathy for those guys must be really perceptible as they somehow always turn on me with some unpleasant remarks, which I've ever tried not to answer to, since that night I ended in a hospital. A little touch of misanthropy to introduce that bar, Le Nez Rouge (former name of le Zinc) in Saint Leu, which used to be a nest for such birds and was definitely not a place for me…

Things seem to have changed at last, with the arrival of a new rock’n’roll-friendly bar-tender and his young team : a nice choice of good quality beers, an effort made on the cleaning of what was a dirty place, some air-conditioning set-ups, and the thing happened : the whole flock of pubs’ vultures flew away, girls came back and actually, the Zinc’s parties have become much nicer ! A cool turn of events !


The Rock à La Buse x team chose this place to launch the 2020 edition of its compulsory festival and the local band KilKil x opened this Prologs' show. I already talked about this 3-pieces band : electronic drums, electronically modified bass, synthesizer and side-noises, pedals and voices’ effects, female voice, etc, the whole thing shaping a modern electro punk sound, with some touches of wavy Deutsch-punk and free-punk experiments. By the way, they played a few new songs and should record them very soon.





The two Parisian guys in Bracco x played then next.
The guitarist/singer, naked to the waist, displaying awesome tattoos, with a closely shaven head, a pale look, prominent veins and the whole body fully stretched, seemed to have escaped from the highly-tense tribes chasing Mad Max in Fury Road. A weird, assymetric mismatch, at the first glance, with the detached, nonchalant looking-like guy on the keyboards and percussions. 

A non-conventional duo, indeed, but as soon as a song was in the air, they both fell into some hypnotic trance and became kinds of nuclear batteries ready to blow everything around : dark wave sound loops turning round on the synthesizer, powerful smashes on the minimalist drum set (crash cymbal, side drum, floor tom and horizontal side guitar), repetitive riffs and deep drones’ layers on guitar, haunting voice, lyrics that seemed quite gloomy (and yeah, the Infected one is going to be the perfect soundtrack of this upcoming co-vid post-apocalyptic story). They played an awesome balance between electro-rock (SuicideSection 25...), rock’n’roll (Gun Club...) and noise (Sonic Youth…). Don’t miss this band next friday (the 13th of March) on the Palaxa’s stage during the Rock à La Buse 2020 festival !

Bracco released the Grave LP back in 2019 on Le Turc Mécanique x a Parisian label deeply involved in this so interesting French dark wave scene, alongside Et Mon Cul, C’est du Tofu ?1000 Balles RecordsKaKaKids Records, etc. They also recorded Chewing Bones, one of the best track of the brand new LP compilation released for the twentieth birthday of the Parisian Born Bad Shop (Les disques Les Mauvais Garçons). 





S'il y avait une catégorie d'individus que j'exécrais par dessus tout, c'était bien celle des vautours. On les croisait dans certains bars. C'était ces mâles dominants, la cinquantaine bien tassée, qui picolaient ensemble en se comportant comme des rois de la nuit, et qui, malgré leur odeur écoeurante de cigarettes et d'alcool bas de gamme, se prenaient pour d'irrésistibles Don Juan, et fondaient littéralement sur toutes proies féminines qui osaient s'aventurer dans leur bar.
Mon antipathie envers ces types devait être palpable, puisqu'arrivait toujours le moment dans ces soirées où, inévitablement, je me coltinais les remarques désobligeantes de la part de l'un ou l'autre de ces enfoirés, remarques auxquelles j'évitais désormais de donner suite - une nuit achevée aux urgences m'ayant déjà amplement servie de leçon, merci. 

Bref, cette touche de misanthropie gratuite introduisait plutôt bien ce petit bar de Saint Leu, Le Nez Rouge (ancien nom du Zinc), bien connu pour être un repère pour ce genre d'oiseaux, un lieu que j'avais donc longtemps évité.
Depuis la reprise du bar par une équipe de jeunes gens motivés par le rock, l'image du Zinc semblait pourtant enfin changer : large choix de bonnes bières, efforts sur la propreté, mise en place d'une climatisation, changement de nom... Tout arrive : le groupe de vautours s'était enfin envolé, les filles osaient revenir et l'ambiance n'en était que plus folle. 

C'était donc ce bar, le Zinc, que l'équipe du Rock à La Buse avait choisi  pour le lancement de l'édition 2020 de son festival, et c'était le groupe Kilkil qui avait ouvert les hostilités. J'ai déjà parlé de ce trio - batterie électronique, basse modifiée, synthé, pédales d'effets, effets de voix, voix féminine, etc... - l'ensemble façonnant un son synth-punk ancré dans la modernité, avec quelques touches d'électro-punk allemand et d'expérimentation free-punk. C'était aussi l'occasion de découvrir les quelques nouveaux morceaux qu'ils allaient bientôt enregistrer.



Les deux musiciens de Bracco, groupe parisien, avaient ensuite pris le relais. Visuellement, le duo semblait étrange et asymétrique. Le guitariste/chanteur, le torse-nu recouvert de tatouages plus qu'originaux, la tête rasée, le visage pâle comme la mort, le corps tout en tension et couvert de veines proéminentes, semblait s'être échappé du film Mad Max, Fury Road. Son comparse, au clavier et à la rythmique, lui opposait une attitude plutôt nonchalante et détachée.
Un duo atypique, certes, mais complètement en phase dans leur transe hypnotique - ils donnaient l'effet de piles nucléaires prêtes à exploser - dès qu'ils se lançaient dans cet habile mélange, très personnel, de rock'n'roll, d'électro-punk et de noise. Un peu comme si le Gun Club rencontrait Suicide et Sonic Youth... Là encore, des enregistrements en boucle, des riffs très dark-wave au synthé, une frappe vigoureuse sur un kit de batterie minimaliste (cymbale crash, tom basse et tom tom), des gimmicks répétitifs à la guitare, avec de profondes couches de drone, une voix envoûtante et des paroles qui semblaient particulièrement sombres (d'ailleurs, aucun doute que le titre Infected resterait dans la BO de cette histoire post-apocalyptique de CoVid - bah oui, fallait pas rêver, qui y échapperait ?) .

Bracco avait sorti son premier album, Grave, en 2019 sur Le Turc Mécanique, un label parisien fortement impliqué dans la scène dark-wave française, aux côtés de Et Mon Cul, C’est du Tofu ?1000 Balles RecordsKaKaKids Records. Ils venaient également d'enregistrer l'excellent morceau Chewing Bones, pour la compilation anniversaire des vingt ans de la boutique parisienne Born Bad, sortie sur Les disques Les Mauvais Garçons.
 
Dès lors, un rappel s'imposait ! Qu'allait-on faire le vendredi suivant (13 mars) ? Tous revoir Bracco sur la scène du Palaxa, pour l'incontournable festival Rock à La Buse 2020 !



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