The year was starting pretty well on Reunion Island. Ok, obviously, not as well as the beginning of 2020, when some of the best international garage bands had played around here - it was sad to understand that the dynamic was definitely broken up.
But the fact that our far-away island had luckily remained rather spared by the virus for almost a year, still allowed us to check a few awesome shows of our local rock'n'roll heros : mesmerizing release party at Le Kabardock for the surf combo Pamela & the Andersons and the psychobilly band Mothra Slapping Orchestra, promising new project for the tropical Italian One-Man-Band Mr Occhio, with an unplugged bluesy/gospel-without-God show…
King Automatic, from Nancy, who had become half a Reunion guy since the Absürd Fest, also played a few times around, and during one of his visit on the island, he had the good idea to take with him a garage French boy of his old pals : Jean-Luc Jousse, aka Johnny Jostone, aka Johnny Boy Kleps.
L'année commençait plutôt bien. Alors ok, rien à voir avec le début 2020, lorsque quelques-uns des meilleurs One-Man-Band du garage international étaient venus jouer à La Réunion - c'était d'ailleurs bien triste de se dire qu'une telle dynamique semblait définitivement brisée... Mais bon, voilà, le fait que notre île lointaine avait été relativement épargnée par le virus pendant cette première année de pandémie nous permettait encore d'assister à quelques concerts. Des combos du coin, certes, mais certains de très grande qualité.
Pamela & the Andersons (surf music) et Mothra Slapping Orchestra (psycho/rockabilly) avaient ainsi occupé la scène du Kabardock lors d'une release-party mémorable - les deux groupes y avaient tous deux présenté leur nouvel album. On avait pu découvrir, à La Cerise, le nouveau projet prometteur de notre italien tropicalisé, Mr Occhio, qui y avait donné un show acoustique et remuant de blues/gospel agnostique. King Automatic, le rockeur de Nancy croisé lors de l'Absürd Fest, étant devenu entre-temps un peu réunionnais, nous avait lui aussi gratifiés de quelques concerts. Et ce fut durant l'une de ses visites sur l'île qu'il eut la bonne idée d'embarquer avec lui une de ses vieilles connaissances 'garageuses' françaises : Jean-Luc Jousse, aka Johnny Jostone, aka Johnny Boy Kleps. Le genre de gars dont la vie était un peu un roman riche en rock'n'roll.
The kind of guy whose life could make another great rock’n’roll novel.
In the mid-80’s, Johnny Boy Kleps x was already taking his shares of the revival garage wave, alongside with all those -tones bands (the Fuzztones, the Fleshtones…) : fuzz guitar, farfisa organs, Sonics-like screaming vocals and 60’s punk sound on a Seeds' way... A few vinyl tracks remained from that period : a single with les Psychedelic Kleps (Fuego Rec., 1994), a Ep with les Klepstones (post-released on Tryptic Rec. in 2009), a song on the 50 Miles Compil Orléans by les Kleps (A7 Rec., 1990).
Woof woof ! The recurrent Kleps word in his bands’ names - kleps means dogs in the French slang - reached a whole sense with the francized cover of the Stooges : I Wanna Be Your Kleps, performed by his new band les Cool Kleps (two Eps in 2010).
The 60’s garage beat was still around, but with some additional touches of Detroit punk sound, proto-punk and garage-blues, as testified later on on his album Cool Soul Cuisine Française by the New York Kleps (Jostone Traffic, 2017), a Lp featuring the singers of the Dictators, the Fleshtones, the Dirtbombs and Jon Spencer Blues Explosion. No less !
35 years of rock'n'roll had considerably widened his network indeed. He is also the guy behind Jostone Traffic x, who settled down many gigs around Orleans, France, and organized many European tours for his fav' bands (André Williams, Love, the Seeds, the Fuzztones, the Fleshtones, the Pretty Things, the Flaming Groovies, the Real Kids, MC5...), the most famous garage punk bands of the 90's (the Oblivians, the Gories, A-Bones, Radio Birdman, Nashville Pusssy, New Bomb Turks, the 5678's...), and some recent top bands too (les Grys Grys, the Baby Shakes...). We can also mention his Asian managing of the Cambodgian Space Project...
Au milieu des années 80, Johnny Boy Kleps avait pris sans hésitation le virage du garage 'revival' au côté de tous ces groupes en -tones (Fuzztones, Fleshtones…). De cette époque ne subsistaient que quelques rares enregistrements : un simple avec les Psychedelic Kleps (Fuego Rec., 1994), un Ep des Klepstones (sorti beaucoup plus tard sur Tryptic Rec. en 2009), un titre des Kleps sur la compilation 50 Miles Compil Orléans (A7 Rec., 1990)... On y retrouvait, sans trop de surprise, toute la panoplie musicale liée à ce sous-genre : guitare fuzz, orgue farfisa, hurlements à la Sonics, sonorités punk-66 à la Seeds...
L'utilisation récurrente du mot 'Kleps' dans le nom de ses groupes prit enfin tout son sens avec la reprise francisée du titre des Stooges, I Wanna Be Your... Kleps, par son nouveau groupe Les Cool Kleps (deux Eps en 2010). Diverses incursions dans le son du proto-punk, du garage-blues et du Detroit-punk agrémentèrent ensuite ses compositions. Son dernier Lp en date, Cool Soul Cuisine Française, par les New York Kleps, (Jostone Traffic, 2017) vit quand même la participation - excusez du peu ! - des chanteurs des Dictators, des Fleshtones, des Dirtbombs et du Jon Spencer Blues Explosion!
35 années au service du rock'n'roll lui ont apporté un réseau conséquent... Il est ainsi devenu le gars derrière Jostone Traffic, une association d'abord organisatrice de concerts autour d'Orléans, puis de tournée à travers l'Europe pour ses groupes favoris (André Williams, Love, the Seeds, the Fuzztones, the Pretty Things, the Flaming Groovies,the Real Kids, MC5...), mais aussi pour toute la vague garage-punk des années 90 (the Oblivians, the Gories, A-Bones, Radio Birdman, Nashville Pusssy, New Bomb Turks, the 5678's...), ainsi que quelques coups de coeur plus récents (les Grys Grys, the Baby Shakes...). Il a aussi été manager du groupe Cambodgian Space Project...
The gig at La Cerise was full. Johnny Boy Kleps x, with his friendly looking and touching attitude, standing up alone with his guitar, playing all the minimalist garage riffs he perfectly knew, singing with an enthusiastic, sometimes flickering voice, reviewed all his musical career during a two-hours warm show. A very last moment, full of a whole rock'n'roll grace, to face the forthcoming local lockdown, that wasn't going to stop before long.
Le concert de La Cerise était complet.Johnny Boy Kleps, avec son air affable, attendrissant seul sur scène, debout avec sa guitare, jouant tous les riffs de garage qu'il avait toujours su maîtriser, chantant avec une voix enthousiaste et délicieusement chevrotante, passa en revue toute sa carrière musicale durant un set chaleureux et minimaliste de deux bonnes heures. Ouais ! Un épisode de grâce inattendu, et un grand moment de rock'n'roll, qui nous permettait d'atténuer la mauvaise nouvelle de l'annonce d'un nouveau confinement de La Réunion.
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