The Mosellan artist Marie Klock x was opening the night hostilities and a large compact audience of connoisseurs and fans from Metz was steering towards the main stage of the convent of les Trinitaires x. It was no doubt one of the advantages of playing on her home soil. Curiosity prompted me to stroll along with the main crowd towards the chapel's narrow entrance.
Although I'd had the opportunity to peruse some of her music columns in the daily newspaper Libération, her work as an artist was well and truly unknown to me. However, a preliminary listen to her eponymous debut album (Marie Klock, Les Disques de La Face Cachée, 2020) would have revealed to me a universe that was offbeat (Berceuse de Michel (Fourniret)), absurd (Crise d'Angoisse à la Foire aux Synthés), provocative, erotic (Un Sexe Grand Comme Le Ciel), packed with caustic, feminine intelligence (the awesome J'ai un Problème avec les Détails and Boule de Seum!), and supported by a plethora of synthetic, bedroom-pop and modern new wave sounds. I would also have discovered a colorful young woman, successively ingenuous, insolent (Allô Papa), asocial (La Gosse Bizarre), and a female geek (La Péniche Secrète) able to move from the most melancholic poetry (Le Garçon Froid) to the most sordid obscenity (Inutile).
This concert at les Trinitaires was therefore an opportunity to discover her surprising work. Tapping on her piano a few minimalist lines of arty-pop on her synth, and accompanied by the folk guitar of her partner Julien Jouvet, Marie Klock sang the entirety of Damien Est Vivant (Pingipung Records, 2024), her second album, composed as a tribute to her late friend Damien Schultz.
Marie Klock's performance discreetly borrowed from the Surrealists of the previous century some of their artistic processes and their playful, melancholy and unconsensual stance. The hazy, romantic vague à l'âme rubbed shoulders with a form of sulfurous absurdity (Boule & Bill, Tes Nouilles Trop Cuites...). The repetitive, sometimes slightly annoying incantations of the tracks Se Goinfrer de Rage and La Plus Grosse Angoisse adopted the literary tricks of the Dada movement. By the most unlikely coincidence, this performance was an impeccable extension of the spellbinding journey that I had taken a few hours earlier to the heart of the temporary contemporary art exhibition Répétitions, presented by the Centre Pompidou-Metz museum.
Marie Klock also appeared to me as a rather unexpected hybridization of Brigitte Fontaine, Marie Laforêt and Anaïs Nin. And while embracing the legacy of the anarchist, arty-punk regional spirit of La Grande Triple Alliance Internationale de l'Est, whose residue tracking was part of the reason for my visit to this part of Eastern France x, she seemed to provide further proof of the rise of this whole feminized 'novo' wave of post-punk that was seriously beginning to shake up the French underground rock microcosm (Île de Garde, Saintes, Belmont Witch, the Cartelle Records label, the Orange Fest festival in the Western Louroux area, etc.). ..).
Marie Klock lately announced that this concert was marking the end of the series of performances devoted to her tribute album. Her work on grief was coming to an end, and a new creative phase was now opening up for her with the release of a new opus, scheduled for the end of the year (La Grande Accumulation, Pingipung Records), in collaboration with the Berlin electro-pop musician Anadol, affiliated to the same label. Without a doubt, Marie Klock was building up her way to deserved recognition.
(Coming next : Glutamate !)
La mosellane Marie Klock x était chargée d'ouvrir les hostilités sur la scène principale du couvent des Trinitaires x. Elle draina un public compact de connaisseurs et de fans messins. Sans doute l'un des avantages de jouer au pays, à domicile. La curiosité me poussa à piétiner également avec le gros des troupes vers l'étroite entrée de la chapelle.
Si j'avais eu l'occasion de parcourir quelques-unes de ses chroniques musicales dans les colonnes du quotidien Libération, son travail d'artiste m'était bel et bien inconnu. L'écoute préalable de son premier album éponyme (Marie Klock, Les Disques de La Face Cachée, 2020) m'aurait pourtant révélé un univers décalé (Berceuse de Michel (Fourniret)), absurde (Crise d'Angoisse à la Foire aux Synthés), provocateur, érotico-caustique (Un Sexe Grand Comme Le Ciel), bourré d'intelligence féminine (les excellents J'ai un Problème avec les Détails et Boule de Seum !), et soutenu par tout un florilège sympathique de sonorités synthétiques, bedroom-pop et new wave 2.0. J'y aurais aussi découvert une jeune femme haute en couleur, tour à tour ingénue, insolente (Allô Papa), asociale (La Gosse Bizarre), doublée d'une geekette (La Péniche Secrète), et pouvant passer de la poésie la plus mélancolique (Le Garçon Froid) à l'obscénité la plus sordide (Inutile).
Ce concert des Trinitaires fut donc l'occasion de découvrir le travail surprenant de l’artiste. Pianotant quelques lignes épurées d'arty-pop sur son synthé, et accompagnée par la guitare folk de son binôme Julien Jouvet, Marie Klock chanta l'intégralité des morceaux de Damien Est Vivant (Pingipung Records, 2024), son deuxième album, composé en hommage à son ami défunt Damien Schultz.
La performance de Marie Klock empruntait discrètement aux surréalistes du siècle précédent quelques-uns de leurs procédés artistiques et leur posture tout à tour joueuse, mélancolique et si peu consensuelle. Le vague à l'âme brumeux et romantique y côtoyait une forme d'absurdité sulfureuse (Boule & Bill, Tes Nouilles Trop Cuites...). Les incantations répétitives, parfois un brin agaçantes, des morceaux Se Goinfrer de Rage et La Plus Grosse Angoisse, adoptaient les astuces littéraires du mouvement dada. Cette représentation prolongeait donc impeccablement, par le plus improbable des hasards, l'envoûtant voyage que j'avais effectué quelques heures plus tôt au coeur de l'exposition temporaire d'art contemporain Répétitions, présentée par le Centre Pompidou-Metz.
Marie Klock m'apparaissait ainsi comme une forme hybride assez inattendue de Brigitte Fontaine, Marie Laforêt et Anaïs Nin. Et tout en endossant l'héritage de l'esprit libertaire et arty-punk régional de La Grande Triple Alliance Internationale de l'Est, dont la traque des dernières traces était en partie la raison de ma venue dans ces contrées de l'Est de la France x, elle semblait apporter une preuve supplémentaire de la montée en puissance de toute cette vague féminisée du post-punk 'novo' qui commençait à bousculer sérieusement le microcosme du rock underground de l'Hexagone (Île de Garde, Saintes, Belmont Witch, le label Cartelle Records, le festival Orange Fest dans le Louroux, etc...).
Marie Klock nous annonça que ce concert clôturait la série de représentations consacrées à son album-hommage. Son travail sur le deuil touchait en effet à sa fin, et une nouvelle phase créative s'ouvrait désormais pour elle avec la sortie d'un nouvel opus, prévue pour la fin de l'année (La Grande Accumulation, Pingipung Records), en collaboration avec la musicienne électro-pop berlinoise Anadol, également affiliée à ce label. À l'évidence, Marie Klock empruntait le chemin d'une reconnaissance méritée.
(À suivre avec Glutamate !)
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