No serious blogger will admit it, but each of his publication is an opportunity to check for a few moments the traffic on his site and to think back of his motivations...
Last November, during the Make-Overs' gig at the Bisik in Saint Benoît, the editor-in-chief of the Reunion web-zine Bongou shared to me that lapidary opinion : we write to be read. I answered him that, as far as I was concerned, it was rather to make live a musical niche - garage, punk and all their by-products - to promote its bands, to convince that my passion is worth the detour, to testify of the various scenes of the underground... But I knew that his remark was right. There's a part of pride and vanity lurking deep inside us. And they are impregnable.
I have ever wanted to write and publish my own punk fanzine. Something personal that would give my vision of this universe, that would be nicely arranged with drawings for the visual side of it, and especially, that would have a soul and a freedom of speech. I was deeply marked by the French fanzines Rad Party, Le Râleur and the stories of Pachuco Hop in the columns of Dig It... An obvious lack of confidence, and probably a lack of legitimacy - I liked a music of nihilistic slum dwellers, of rebels without a cause, of depressive broke people, of losers handicapped with social interactions, etc... However, for a long time, I had been dissuaded from taking action.
This has probably been the only advantage of this nasty mid-life crisis that badly shook me four years ago: I turned totally indifferent to the look of the others. So I got action. The Shut Up & Play The Music blog was born, and became a bit later a fanzine.
I currently have a lot of pleasure to play with words. Drawing soothes me. I love my daily immersions in that music. I discover many awesome bands and artists. This blog/fanzine is also my moment of intimacy, I escape from the world, I find myself alone with myself. As long as it lasts, no reason to stop.
So there are the statistics. They flatter my damn ego. 10.000 views isn't that bad for a rather confidential blog!
The rare shares via social networks explain a part of the spikes in traffic. A regular upward trend also seems to be taking shape, as a consequence of the volume of published articles and the efficiency of search engines.
The observation of the geographical distribution of the visitors remains interesting: a big third live in the USA - though the country isn't that much represented in the reviews. Another third come from France and Reunion Island. The battalion of stateless people of the VPN comes in fourth position. The rest is mainly spread over Europe - Germany in the lead - Canada, Australia and South Africa. This isn't new: rock'n'roll is an integral part of the Western culture. The Bataclan's mass-killer bastards understood this well.
My little 'transparency and communication' operation ends here. We'll meet again for a new overview in a few years, when the number of visitors will reach 25,000 views. One last word to all of you who keep on doing me the honor of reading this blog, buying this fanzine, liking or sharing some articles: thanks!
Aucun blogueur sérieux ne l'avouera, mais chaque publication est l'occasion de scruter pour quelques instants la fréquentation de son site et de réfléchir à ses motivations...
En novembre dernier, lors du concert des Make-Overs au Bisik de Saint Benoît, le rédacteur en chef du web-zine réunionnais Bongou m'assénait cette réflexion lapidaire : on écrit pour être lu. Je lui avais rétorqué que pour ma part, c'était plutôt pour faire vivre une niche musicale - le garage, le punk et tous leurs produits dérivés - promouvoir ses groupes, convaincre que ma passion vaut le détour, témoigner des diverses scènes de l'underground... Mais je savais bien que sa remarque était on ne pouvait plus juste. Il existe une part d'orgueil et de vanité tapies profondément en nous. Et elles sont inexpugnables.
J'ai longtemps voulu écrire et éditer mon propre fanzine punk. Un truc personnel qui raconterait ma vision de cet univers, qui serait agréablement agrémenté de dessins pour le côté visuel de la chose, et surtout, qui aurait une âme et une liberté de ton. J'ai été profondément marqué par les fanzines Rad Party, le Râleur et les chroniques de Pachuco Hop dans Dig It... Un manque de confiance patent, et sans doute un manque de légitimité - j'aime une musique de prolo nihilistes, de rebelles sans cause, de fauchés dépressifs, d'handicapés des interactions sociales, etc... - m'ont pourtant longtemps dissuadé de passer à l'action.
C'est sans doute le seul avantage de cette méchante crise de la quarantaine qui m'a ébranlé quatre ans plus tôt : le regard des autres m'indiffère désormais totalement. Je me suis donc lancé. Le blog Shut Up & Play The Music est né, puis est devenu fanzine.
Je prends actuellement énormément de plaisir à m'escrimer avec les mots. Le dessin m'apaise. Je me plonge quotidiennement dans la musique que j'aime. Je découvre une multitude de groupes et d'artistes. Ce blog/fanzine, c'est aussi mon moment d'intimité, je m'échappe du monde, je m'y retrouve seul face à moi-même. Tant que cela dure, aucune raison d'arrêter.
Il y a donc ces statistiques. Elles caressent mon fichu ego dans le sens du poil. 10.000 vues, c'est pas si mal pour un blog plutôt confidentiel !
Les rares partages via les réseaux sociaux expliquent en partie les pointes de fréquentation. Une tendance haussière, régulière, semble aussi se profiler, conséquence du volume d'articles publiés et de l'efficacité des moteurs de recherche.
L'observation de la répartition géographique de mes visiteurs reste intéressante : un gros tiers habitent aux USA - pourtant peu représentés dans les chroniques. Un autre tiers provient de France métropolitaine et de La Réunion. Le bataillon des apatrides du VPN arrive en quatrième position. Le reste est majoritairement réparti sur l'Europe - Allemagne en tête - le Canada, l'Australie et l'Afrique du Sud. Ce n'est pas nouveau : le rock'n'roll fait partie intégrante de la culture occidentale. Les enfoirés du Bataclan l'ont bien compris.
Ma petite opération 'transparence et communication' s'arrête ici. On se retrouve pour un nouveau bilan d'étape dans quelques années, quand la fréquentation emplafonnera les 25.000 vues. Un dernier mot, en attendant, à tous ceux qui me font l'honneur de lire ce blog, d'acheter ce fanzine, de 'liker' ou de partager certains articles : merci !
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