mercredi 26 février 2020

Gigs' Reviews : The King from Nancy ! (King Automatic - February 2020)




KING AUTOMATIC, the 20th of February 2020, La Cerise, Saint Paul, La Réunion x



Who the hell was that damned hippy, with his flip-flop shoes, his world music T-shirt and his exasperating confident air, who, not satisfied to try to chat my girlfriend up over and over, shouted at King Automatic with a camp voice, after he had been hit by a little sarcasm sent by the musician: You must be really sad to be so mean ! Another specialized social educator who knew everything about life ? Piss & Love, man!

Whatever… King Automatic seemed to have given him a wonderful lesson of what world music - Exotica would rather be a less pejorative word - really meant. This one-man band from Nancy, France, has indeed become an expert in mixing raw rock’n’roll, dirty blues, cool French Yéyé, swampy garage, 60’s beats and mature punk with some catchy rock steady, flamenco, mambo, cajun, calypso or tasty African beats. I’m in love with looting any good music on a bitchy way, did he say.

Not a huge surprise then that he landed fifteen years ago on the Reverend Beatman’s Swiss label, and has remained on it ever since. Four albums followed on Voodoo Rhythm Records x- the last one, Lorraine Exotica in 2015, was just awesome… But also, a consequent background as the drummer in Thundercrack (late 90’s garage band from Nancy) and Sux Evulsors (SDZ Records power!), a wild bunch of 7inches splits with some of the best Froggie garage bands from the late noughties (Feeling Of Love, Magnetix, Bud Mc Muffins, Thee Verduns or the Aussie Digger & the Pussycats) on the best garage labels (Yakisakana, Squoodge, Kizmiaz, Slovenly, Bang Bang…), the songs’ writing, with Mr Verdun, on the western soundtrack of the Nicolas Drolc’s riveting documentary movie Sur Les Toits (dealing with the early 70’s riots in the French jails), and last but not least, his collaboration with the so rock’n’roll comics illustrators Jano and Baru from Nancy.

King Automatic was invited to play this late February first edition of the Absürd Fest x, a one-man-band festival scheduled by Christian Bergoglio/Mr Occhio (check the previous interview x). Seven bands, which he used to tour with, are going to play next week-end at the Kabardock and on the Maloya boat (Reverend Beatman, Bob Log III, King Automatic, Mr Marcaille, Mr Occhio, Remi Bricabrack and Wanai Jan). King Automatic played three additional gigs on the West coast, among which this show at La Cerise was planned.

Percussions on the floor tom, maracas, local Maloya’s pikers and keyboards lines shaped the basement of every song, each score being efficiently recorded and turning on a loop. The right moment then for him to play the rock’n’roll riffs on his hand-made guitar, beat the tempo on the snare and bass drums with his feet, elegantly crash the hi-hats with his guitar neck, place his warm voice, all that been performed of course all together. 

Add to this the smart look and the rock’n’roll tattooes of the guy, the funny jokes, a whole 2-hours set of kicking rockets, the delight on Occhio’s face, the joy of my girlfriend (from Nancy too!) to talk with « the King » about their city and their local acquaintances, and the classy, friendly atmosphere of La Cerise, one of the best spot for rock’n’roll gigs on the island, and yes, the night show was, despite the sparse audience and the annoying hippy, just brilliant !








Rhoo, punaise ! Mais d’où il sortait, celui-là ? A tous les coups, encore un éduc spé qui connaissait tout sur tout à la vie ? Imaginez une espèce de néo-hippie à savates, arborant un T-shirt de world music avec un air de suffisance exaspérant, qui, non content d’avoir essayer de draguer ma nana toute la soirée, avait lancé au King Automatic, avec une voix toute maniérée, et après s’être pris une remarque sarcastique du musicien : tu dois être bien triste pour être aussi méchant ! Y’en a qui doutent vraiment de rien parfois…

Enfin, passons… King Automatic lui avait au moins donné une belle leçon de ce qu’était vraiment la world music - le terme exotica était d’ailleurs plus approprié. Le one-man-band de Nancy était en effet devenu un expert du mélange de ces genres qu’on affectionnait tout particulièrement, mêlant à sa manière la brutalité du rock’n’roll, la crasse du blues, les mélodies des 60’s, le cool des années yéyé, le garage des bas-fonds, le son d’un punk plus que mature, avec le rock steady, le flamenco, le mambo, le cajun, le calypso et toutes sortes de rythmiques afro. J’adore faire ma pute en pillant la bonne musique des autres, nous avait-il asséné.

Pas étonnant, du coup, qu’il ait fini par atterrir, une quinzaine d’années plus tôt, sur le label suisse du Reverend Beatman. Quatre albums ont ensuite suivi sur Voodoo Rhythm Records - l’excellent petit-dernier, le bien-nommé Lorraine Exotica, datant de 2015. 
On pourrait aussi parler de son passé musical, plutôt conséquent : batteur des groupe nancéiens Thundercrack (garage des années 90) et de Sux Evulsors (SDZ Records!), les débuts de son projet solo, King Automatic, avec un paquet de split-ep, partagés avec la crème des groupes du garage français des années 2000 (Feeling Of LoveMagnetixBud Mc Muffinsthee Verduns, ou encore les australiens de Digger & the Pussycats), tous sortis sur les meilleurs labels de l’époque (YakisakanaSquoodgeKizmiazSlovenly,Bang Bang…). 
Mais aussi l’écriture, avec son acolyte Mr Verdun, de la BO, au son très orientée western, du captivant Sur les Toits, le film/documentaire de Nicolas Drolc traitant des émeutes dans les prisons françaises au début des années 70. 
Ou encore, sa collaboration avec les auteurs de Bd, très rock’n’roll et de Nancy eux aussi, Jano et Baru.

Fin février, King Automatic était donc invité à la première édition de l’Absürd Fest, un festival de one-man-band organisé par Cristian Bergoglio/Mr Occhio (Cf son interview dans le blog). Quatre groupes, et pas des moindres, qu’il avait régulièrement côtoyé en tournée à l’époque, allait jouer le week-end suivant au Kabardock et sur le bateau le MaloyaReverend BeatmanBob Log IIIKing Automatic et Mr Marcaille. On en reparlerait. Et histoire de lancer le festival, quelques concerts supplémentaires de King Automatic étaient prévus dans l’Ouest de l’île, notamment celui-ci, à la Cerise.

King Automatic avait une manière bien à lui de construire son set. Un véritable spectacle, en fait… L’enchaînement initial des enregistrements de divers instruments - les percussions sur le tom basse, les maracas et les pikèrs de Maloya, les lignes de synthé - lancés en boucle les uns à la suite des autres, formaient la base de chaque nouveau morceau. Venaient ensuite les riffs rock’n’roll à la guitare, portés par un tempo binaire (caisse claire et la grosse caisse, battues aux pieds) et entrecoupés d’élégantes frappes sur les cymbales, à l’aide du manche de la-dite guitare (artisanale, soit dit en passant). Une fois la partie purement musicale lancée, il ne lui restait plus qu’à poser sa voix chaude et nous raconter ses histoires.

On pourrait ajouter l'élégance et la décontraction du musicien, les tatouages rock’n’roll, les blagues, le set qui dura deux bonnes heures, les morceaux, tous excellents, la joie sur le visage d’Occhio, le plaisir de ma compagne (nancéienne elle aussi) de discuter avec le King de Nancy de leur ville et de leurs connaissances communes, l’atmosphère, à la fois classe et conviviale, de la Cerise, le meilleur endroit de la Réunion pour les concerts rock’n’roll… Ouais, malgré la présence agaçante de l’autre hippy, et une audience un brin clairsemée, la soirée fut une totale réussite !






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