jeudi 2 juillet 2020

Gigs' Reviews : Pamplemousse + Symphohm - February 2020


PAMPLEMOUSSE + SYMPTOHM - 08th February 2020 - STUDIOTIC, Saint Denis.


This worthy long break is obviously over as all the markers have turned back to a dirty green color : the inescapable social life is on its way back, noisy bustles and daily routines are recovering, human mediocrity beautifully spoils again everything everywhere and the consequently nausea and boredom seem to be back on spot.
Hey man ! Stop with all your dumb, dead-end complains ! Ok... So, here come a few positive news to focus on : new batches of records have at least arrived from the mainland with the re-opening of air-mail, local rock'n'roll bands are finally playing new songs in the usual cool bars and the desire for some useless reviews on all that is back too ! Good enough ?
Four months behind schedule has ever remained quite a good average at Shut Up & Play the Music, so a little look back on that early February StudioTic’s x show, featuring the local band Pamplemousse x - the French word for grapefruit -, is a good start for some new reviews and an adequate shot of citrus’ vitamins to face those unordinary times.

Pamplemousse’s early days is a story of a dizzying ascent. The trio seemed to have surged from nowhere on Reunion Island three years ago. They nicely shook the local punk scene with a few local wild gigs, a strongly DIY attitude and a powerful sound, and gained a very fast national notoriety with a first self-titled LP, released by A Tant Rêver Du Roi Records x - an active French label located in Pau and mostly committed with noise and post-rock bands (but also into weirdos, drones, math rock or shoegaze sounds). By then, they quickly opened gigs and festivals for many sizable bands (LANE, Unsane, the Liminanas, the Make-Overs...). The 2nd Lp, the appropriately named High Strung, released last year on the same label, finalized the settings of Pamplemousse’s sound, and 2020 was going to be the blowing year for the band. Damned sanitary crisis ! Next year for sure, guys !




During that February night, the show took place at the StudioTic and had a tasty flavor of the 90’s underground sound.
Straight away from the work to the stylish blockhaus/cave, and just in time to catch the last songs of the opening band, SymptOhm... This new band had, despite the heavy metal guitar sound, a nice Dischords-like emo-core side. They opened for the 2020 Rock à La Buse festival at the Palaxa lately in March. A band to check better next time.
Pamplemousse performed then a powerful show and played once again an amazing mixture of post-hardcore and noise, with a little touch of modern stoner rock : pervasive walls of sound, noisy distorsions and efficient riffs on the guitar, fast tempo and loud muffled bass, tense screaming-to-the-guts voice of the singer, which nervous-looking attitude deeply contrasted with the cooler one of the drummer and the always-smiling face of the female bassist.

Whether it be in the sound or in the furious DIY independence, the lineage clearly seemed to come from the French version of Sub Pop and Dischords : all those mid 90’s bands from Western France (les Thugs, Hint, Portobello Bones, Seven Hate or, further south, the noisy family of Vicious Circle Records). It wasn’t a huge surprise then, when the band decided to record its two albums at the famous Black Box Studios in Noyant-la Gravoyère, near Angers (Check that list of all the bands which recorded there x !!). A nice little taste of my sweety youth in the Anjou softness, indeed, and thus, a link to many good memories.






PAMPLEMOUSSE + SYMPTOHM - 08/02/2020 - STUDIOTIC, Saint Denis.

On n'arrêtait pas de nous bassiner que ça avait valu le coup de le faire, ce confinement, puisque tous les indicateurs étaient enfin revenus au vert. Pour tout dire, autant j'avais adoré cet arrêt généralisé du monde, autant le vert de ces fameux indicateurs me semblait être méchamment verdâtre : le bourdonnement quotidien reprenait de plus belle, la médiocrité humaine pourrissait à nouveau tout, partout, et l'obligation d'une vie sociale redevenait la norme. Une misanthropie nauséeuse, et vaguement dépressive, semblait donc, elle aussi, faire son grand retour... 

La bonne nouvelle, c'était quand même qu'avec la ré-ouverture des lignes aériennes, de nouveaux disques étaient enfin arrivée de la métropole. Les groupes du coin pouvaient à nouveau jouer dans les bars, et ils avaient eu tout le loisir de renouveler un peu leur répertoire.
L'équation était simple : disques + concerts = blog. Mon envie de ré-écrire quelques chroniques, que personne ne lirait jamais, reprenait doucement le dessus. Donc, c'était parti pour un retour sur le concert de Pamplemousse, au StudioTic, au mois de février dernier ! C'était quatre mois plus tôt, avant la pandémie...

L'histoire des débuts de Pamplemousse pouvait se résumer ainsi : une entrée fracassante dans le monde du rock'n'roll. L'indépendance, toute DIY, et la puissance de feu sur scène du groupe n'y étaient pas étrangères. 
Le trio avait surgi trois ans plus tôt sur l'île de la Réunion, et à l'époque, personne ne l'avait vu venir. Après avoir retourné la scène rock locale en deux/trois concerts, le groupe avait rapidement gagné une notoriété nationale, avec un premier album éponyme, sorti sur A Tant Rêver Du Roi Records, le label de Pau spécialisé dans la noise, le post-punk, le math rock, le shoegaze et les plans drone. Une série de premières parties avec des groupes plutôt conséquents (LANEUnsanethe Liminanasthe Make-Overs...) sur divers festivals, ainsi que plusieurs tournées françaises, avaient permis d'assoir définitivement la maîtrise scénique du groupe. Un second Lp, High Strung, venait tout juste de sortir sur le même label et l'année 2020 allait - c'était certain - leur ouvrir de nombreuses portes, en France comme à l'international. Évidemment, la crise sanitaire stoppa net cette ascension fulgurante.


Le StudioTic les avait programmés en février dans sa cave-blockhaus de Saint Denis, et la soirée avait cette saveur connue de l'underground hardcore et noise des années 90, lorsque s'activaient tous ces groupes influencés par le son des labels Dischords et Sub Pop.
SymptOhm, un combo du coin, avait ouvert le bal sur une lignée émo-core plutôt sympathique, malgré un son de guitare un peu trop heavy-métal à mon goût. Ils devaient aussi jouer le mois suivant au Palaxa pour l'édition 2020 du festival Rock à la Buse.
Les membres de Pamplemousse, quant à eux, avaient assuré encore un show puissant, mêlant avec doigté la noise au post-hardcore, avec une touche de stoner : mur de guitare fracassant, distorsions, basse assourdissante, tempo rapide, le tout accompagné par les hurlements intenses du chanteur, dont l'attitude nerveuse, toute en tension, contrastait avec la nonchalance et le sourire affiché de la bassiste.

Que ce fussent dans le son du groupe ou à travers sa farouche indépendance, la filiation de Pamplemousse avec tous les groupes des années 90 du grand Ouest de la France (les ThugsHintPortobello BonesSeven Hate) ou même, plus au sud, les groupes noise de l'écurie Vicious Circle Records, me sautait aux yeux. Ils avaient d'ailleurs enregistré leurs deux albums dans les studios Black Box du côté d'Angers (la liste des groupes passé là-bas est longue comme le bras). 
Oui, ce concert de Pamplemousse avait l'arrière-goût sucré de la douceur angevine, et ce shoot de vitamines sonores me ramenait agréablement trente années en arrière. La classe à l'état pur !






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