lundi 14 juin 2021

Gigs' Reviews : Pamplemousse + Kilkil + Lomor - November the 10th, 2020 - Rock O TEAT Festival




The last time I came to the TEAT's x open-air amphitheater was in 2010 for the moving show of one of the greatest romantic, French rocker : Christophe, and yes, my girl friand always plays some of his songs after having a few drinks together... Christophe's hit Aline was famous in the mid-60's, and he had brightly managed his come back since the early noughties with some electro-pop, modern versions of his hits. Virus, death and recollection, once again : Christophe passed away, victim of the virus, at the very beginning of the pandemia. 
An electro-rock band, Kilkil, which name sounded like a call to try to face the Great Reaper's offensive, was ironically scheduled for my second attempt to this place.

La dernière fois où nous nous étions rendu au théâtre de Plein Air de Saint Gilles - le TEAT - remontait déjà à 2010. Nous y avions assisté au concert de Christophe, l’un des plus grands rockeurs romantiques français. Ce soir-là, sa sensibilité et sa fragilité y furent touchantes. 
J’avais appris à apprécier l'artiste. Ses disques clôturaient généralement, en compagnie de ceux d'Alain Bashung, les fins de soirées en tête à tête avec ma compagne, lorsqu'une ivresse festive laissait progressivement la place à une douce mélancolie. Christophe était connu pour son titre-phare, Aline, sorti au milieu des années 60, ainsi que pour quelques beaux morceaux produits au cours des années 70/80 (Succès FouLes Mots Bleus...). Il avait en outre brillamment négocié son retour sur la scène au début des années 2000 en offrant à son public des versions électro-pop modernisées de ses tubes. Christophe a été terrassé par le virus au tout début de la pandémie.
La virus, la mort... En retournant en ces lieux, je ne pouvais m'empêcher d'avoir une pensée pour l'artiste. Ironiquement, c'était pour assister au concert de KilKil, groupe électro-rock de la Réunion, dont le nom semblait être un appel à contrer l'offensive de La Grande Faucheuse.

Kilkil

Despite the standards of social distancing and the ubiquitous masks, the huge concrete theater was full, the beer was flooding at the bar, all the different rock tribes were around to support their own favorite local bands, the usual pirates were sticking together,
Cristian Occhio was talkative as ever and everybody seemed to savor his chance to be there, on this open-minded, open-air, rock festival, with an amazing view on St Gilles' bay, and in the very single French territory which wasn't locked down again. I even met a newly arrived rocker from Brittany, who used to play double-bass in the Sleepwalkerz from Rennes. A promise to have a new rockabilly band around in the forthcoming months? 

Lomor x, a guitar/bass/drums trio band, was opening the night with a punk/metal hardcore sound, played on a Slayer's very trashy way. Not really my cup of tea, but the bunch of hairy followers seemed to appreciate. The band was linked to the local Studio Tic x, a rehearsal place and label, mostly dedicated to the metal genre, and co-organizer of the festival.

Malgré les normes de distanciation sociale et l'omniprésence des masques, l'énorme théâtre de béton grouillait de monde, la bière coulait à flots au bar, les différentes tribus du rock réunionnais s'étaient déplacées en masse pour soutenir leurs groupes favoris, les pirates et les rockeurs habituels trinquaient ensemble, Cristian Occhio était toujours aussi bavard, et chacun semblait savourer la chance d'être présent ici, sur ce festival de plein-air, avec cette magnifique vue sur la baie de Saint Gilles, et dans le seul et unique territoire français qui n'était pas à nouveau confiné. Je croisais même un rockeur fraîchement débarqué de Bretagne, qui avait joué précédemment de la contrebasse avec les Sleepwalkerz de Rennes - peut-être la promesse d'avoir bientôt un nouveau groupe de rockabilly dans le coin ?

Lomor, un trio guitare/basse/batterie de hardcore-punk/trash-metal, avec un son à la Slayer, ouvrit la soirée. Pas forcément ma tasse de thé, mais la clique de fans aux cheveux longs qui s'était déplacés semblait apprécier. Le groupe était lié au Studio Tic, association co-organisatrice du festival, et également lieu de répétitions et de concerts, plutôt axés sur le métal, à Saint Denis.

I hadn't seen Kilkil x for a long time, the format of the band was still looking the same - onward electro-sounding bass, electronic drums, electro samples and side-effects' machines, and free-punk parts on the saxophone. Surely due to the lockdown, their musical repertoire had grown up a bit, with a more marked dispatching in the female/male vocals and the English/low-tone German lyrics, and the new songs reminded me the most nervous ones of De Ambassade, the sensation Dutch band in the electro-rock world by then. 
The eye blink to the Mo-Do's Italian technoid hit, Ein, Zwei, Drei, Polizei, managed to make me travel back to my teenagers years, when Eurodance was the inescapable background sound for any parties in the Franco-German Exchange Youth programs (Oh Goshhh ! That first true romance...). Isn't the relief of the body and the mind what's the most expected in music ? So, good point for them ! 
Their new 7-songs Lp, Clermont-Ferrand, with another amazing art cover designed by the South-African artist Conrad Botes, should be released by the Belgium label RockeRill Records x very soon (co-release with Maudit Tangue Rec. x, co-organizer of the festival, by the way). To end up with Kilkil, dig up the other bands of the three musicians : Tuelipe (electro-pop one-woman band), MonOi (Oi ! music featuring the two guys, they even cover some 8°6 Crew 's songs!) and Holy Soul (Ska/Soul).

Je n'avais pas revu le trio Kilkil depuis un bon moment. La base du groupe n'avait pas changé - toujours cette basse traficotée, très en avant et avec un son électro, cette batterie électronique, ces samples et effets aux machines, ces passages free-punk au saxophone... Sans doute en raison du confinement, leur répertoire s'était étoffé un brin, avec un répartition plus marquée entre les chants féminins et masculins, entre les morceaux en anglais et ceux chantés en allemand, d'une voix notablement grave. Leurs nouvelles compositions faisaient ainsi penser aux titres les plus nerveux du groupe De Ambassade, le groupe hollandais électro-rock qui faisait fureur à ce moment-là. 
Le titre Polizei, clin d'oeil au tube technoïde des italiens de Mo-Do (Ein, Zwei, Drei, Polizei) réussit même à me plonger quelques instants dans les folles années de mon adolescence, lorsque l'Eurodance rythmait inévitablement toutes les soirées des programmes d'échange franco-germanique (Rhaa ! Cette première romance...). Mon esprit vagabondait, la musique de Kilkil avait atteint son but premier !
Le groupe n'allait pas tarder à sortir un nouvel album 7-titres, Clermont-Ferrand, avec une nouvelle fois une superbe pochette dessinée par le Sud-africain Conrad Botes, et en co-production entre les belges de RockeRill Records et leur propre label Maudit Tangue Records (co-organisateur du festival). À noter également, les autres groupes des trois musiciens : Tuelipe (projet solo electro-pop de la chanteuse), MonOi (groupe de Oi avec les deux gars et une belle reprise de 8°6 Crew) et Holy Soul (Ska/Soul).

The noisy wall of guitar of Pamplemousse x closed the night. In a recent review, we already talked a bit about the trio band, their stoner/hardcore sound, the screaming voice coming from the guts of the singer, the recording sessions at the Black Box studios and the Angers' Thugs/Hint lineage, the close follow-up of two Lps released on A Tant Rêver Du Roi Records x. But, don't forget to check also the new solo project of the bassist girl : Bust A Gut. A dreamy electro-indus little nugget !

Le groupe noise Pamplemousse clôtura la soirée en beauté.
On a déjà parlé récemment de ce trio : leur son stoner/hardcore, le mur de guitare, la rythmique déchaînée, la consistance des hurlements du chanteur, les sessions d'enregistrement au Studio Black Box et l'héritage angevin des Thugs et de Hint, leurs deux Lp sortis coup sur coup en deux ans sur le label A Tant Rêver Du Roi... On n'oubliera pas d'écouter au passage le nouveau projet solo - de l'électro-indus planante - de la bassiste : Bust A Gut.





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