Tuesday 11 August 2020

Turning Round On The Turntable : Melenas, Fotomatic, the Courettes, Cherry Pickles, the Colour Collection




Here comes a little selection of newly-released garage or punk European bands with female vocals. They warmed up our ears during the Austral winter. Enjoy their listening !

Des groupes de rock'n'roll, exclusivement féminins, ou même, ne serait-ce qu'avec la présence d'une chanteuse ? Oui, oui, il arrive parfois d'en croiser quelques uns ! Tour d'horizon avec les Melenas, Fotomatic, the Courrettes, Cherry Pickles et the Colour Collection, dont les récentes sorties nous ont réchauffé les oreilles pendant l'hiver austral. 


MELENAS - Dias Raros LP - TROUBLE IN MIND Rec. - 2020 x


The two bosses of Trouble In Mind Records x have ever been on top to dig up awesome nuggets and promote international garage/punk/postpunk bands for a decade. A distinctive signature on many of the label’s releases also springs up from time to time, led by what seems to be a tireless lookout for some new female front-vocals bands. Just to name a few : les Liminanas, Vermillion Sands, Chook Race, Parsnip, En Attendant Ana...
This little anecdote - a happy souvenirs’ sequence - shows their high interest for the heiresses of the Girls In The Garage comp’ : they were playing Reims during the 2008 European tour of their former bands Cococoma and Headache City, and after the show, the records of the French girls’ bands les Calamités, les Godzillas and les Bellas quickly turned around on the turntable the whole night, over and over…
Thus, it isn’t a huge surprise to find the Spanish all-girls’ band Melenas x (litteraly, the Manes, what a feline name !) on the Chicago label for their second Lp Dias Raros : a similar universe with melodious airy voice (and exotic native lyrics !), coolness of the bass lines, flowing guitar riffs, well-marked mid-tempo on drums, the whole thing being properly surrounded by adequate waves of synthesizer and choirs. This four-pieces band from Pamploma recorded an efficient sum-up of 60 years of rock’n’roll with a classy 11-tracks mix of catchy girly garage, getting high psychedelism, slow post-punk and racy pop. 
However, the contrast between the freshness of the songs, the complicity among the girls or the simplicity of their attitude can’t hide the underlaying melancholia, the unavoidable idea that time flies toward a unique destination. The pictures on the cover, which could have been be taken in the late-80’s, strengthen that scattered nostalgic feeling. But in fact, isn’t that kind of sorrow the main key toward high quality rock’n’roll ?


Chez Trouble In Mind Recordsils ont toujours eu le don pour débusquer la dernière pépite garage, punk ou post-punk. Cela fait ainsi plus de dix ans que le couple à la tête de ce label propose des groupes internationaux de qualité, et une de ses marques de fabrique semble être le sortie régulière de combos emmenés par une chanteuse. On peut citer, en autre, les Liminanas, Vermillion Sands, Chook Race,Parsnip, En Attendant Ana...
Une petite anecdote - séquence souvenirs! - pour illustrer leur intérêt pour toutes les héritières des compilations Girls In The Garage. On les avait accueillis en 2008, lors de la tournée européenne de Cococoma et Headache City. Une fois le concert achevé, ce sont les disques de groupes féminins français - les Calamités, les Godzillas, les Bellas - qui avaient tourné en boucle toute la nuit...
Pas très étonnant, dès lors, de croiser, sur le label de Chicago, le second LP, Dias Raros, dugroupe, exclusivement féminin, les Melenas  (les Crinières, en espagnol !). On y retrouve tous les ingrédients habituels composant l'univers musical de ce genre de groupes : voix mélodiques et aériennes (avec ici, des paroles en espagnol pour le moins exotiques), basse décontractée, riffs de guitare fluides, rythmique mid-tempo très marquée, nappes de synthé et choeurs appropriés.
Les quatre filles de Pampelune présentent, en onze titres, un condensé de soixante ans de rock'n'roll, mêlant le garage et le psychédélisme, aux sonorités les plus racées du post-punk et de la pop, le tout agrémenté d'une féminité et d'une félinité plus que bienvenue !
Pourtant, la fraîcheur des morceaux, la simplicité affichée des filles, ainsi que la forte complicité entre elles, ne peuvent dissimuler une mélancolie sous-jacente, cette idée que nous nous dirigeons tous, inéluctablement, vers une unique destination. La photo de la pochette, qui aurait pu être prise vers la fin des années 80, renforce ce sentiment diffus de nostalgie. Mais n'est-ce pas là, tout simplement, la clé de la réussite et la marque d'un rock de haute qualité ?


FOTOMATIC - Bipolarity/Take A Ride Sp - POP SUPERETTE - 2020 x


Talking about melancholia, nostagia and depression… When those sad feelings alternate with waves of delight and creativity, the changeover is called Bipolarity. It’s also the name of the first single of the Toulousan band Fotomatic, which makes here, with a testimony of that unconfortable emotional disorder, a perfect start in the so-contagious cerebro-depressive punk academy ! Kind of an intellectual influence of their hometown older bro’ Asphalt ? Beyond that, this record is another proof of the impressive vitality of this town, featuring so many awesome bands, gig’s places, associations and followers. Toulouse, the old Pink city, the new Punk city.
The sound ? Bipolarity, the eponymous A-side song, is a great 77 punk tune with high tones’ bass lines, catchy guitar riffs, a pretty rock’n’roll rhythmic - the drummer also plays in Cathedrale, innocent, perky female vocals, English lyrics on refreshing verses and such high energy raging refrains.
It sounds like the early Buzzcocks who would have backed up Lio (ya know, the Banana Split girl) or Elli Medeiros (check the Fotomatic’s cover of the Elli & Jacno’s song Le Téléphone recorded during the March quarantine x). Furthermore, the artwork, the typography and the flashy yellow colour of the record jacket seem to stand as an extra-homage to the Orgasm Addict single of the Pete Shelley’s gang.
A second blast lays on the B-side of the single with a cover song, Take A Ride, that definitely settles down the 77/kbd punk lineage of the band.
That never-released song was originally performed by the Questions, a band featuring the female singer of les Lou’s (first Parisian all-girls punk band in 1977 !), and its unique vestige features in the 1979’s movie La Brune Et Moi, by Philippe Puicouyoul, The story of a mid-life, wealthy banker who falls in love, at first glance, of a young punk girl and tries to become his producer : despite a poor actors’ play, the movie highlights many interesting axis of reflection (generational gap, mid-life crisis, punk’s freedom…), and above all, it has become a major testimony of the late 70’s French punk scene with many live takes of awesome bands (Edith Nylon, les Dogs, les Privés…). The French Cinémathèque x still offers a free viewing with English subtitles on its website. Jump on it !
End of the digression and back to those two 77-punk killer songs full of moving feelings and inspired references : Bipolarity, released on the Toulousan label Pop Superette x, is a must have single and the Fotomatic’s forthcoming release is fully awaited. Still, one little criticism : the high price to pay to get one of the 300 issues may repel many people. Is that a consequence of its selection to the Record Shop Day ?

En parlant de mélancolie, de nostalgie, de tristesse et de dépression... Lorsque de telles émotions alternent avec des vagues d'extrême créativité, ou de joie incontrôlable, on appelle cela la bipolarité. Et ça tombe bien, car Bipolarity, c'est le nom du premier simple des Fotomatic. En abordant le thème difficile, et rarement traité, de ce désordre émotionnel, le groupe de Toulouse fait une entrée remarquée dans l'école de la pensée punk cérébro-dépressive. N'y aurait-il pas là une influence des leurs grands frères toulousains du groupe Asphalt ? Quoiqu'il en soit, ce disque est une preuve supplémentaire de la vitalité impressionnante, en terme de groupes, de concerts, d'assos et de public, de la ville rose-punk.
Mais si on parlait du son ? Sur la face A, le morceau Bipolarity lorgne du côté du dans punk millésimé 1976 : basse grave, riffs accrocheurs, rythmique rock'n'roll (le batteur joue aussi dans le groupe garage Cathédrale), voix féminine innocente et percutante, paroles en anglais, avec couplets toniques et refrains énergiques et rageurs à souhait. Ça sonne un peu comme si les Buzzcocks avaient eu pour chanteuse Lio (oui, oui, la nana du fameux Banana Split), ou Elli Medeiros (profitez-en d'ailleurs pour écouter la reprise du titre Le Téléphone d'Elli & Jacno, enregistrée par Fotomatic pendant le confinement du mois de mars). Si on ajoute à cela le travail artistique, façon collage à la Linder Sterling, la typographie et la couleur jaune-fluo de la pochette, le disque semble avoir été réalisé en hommage au 45 tours Orgasm Addict du gang de Pete Shelley.
Sur la face B, un second titre, Take A Ride, tout aussi excellent, assoit définitivement le style kbd/punk 77 du groupe. Il s'agit d'une reprise du morceau, jamais sorti en vinyle, des Questions (dont certains membres formèrent par la suite, en 1977, les Lou's, le tout premier groupe punk français, exclusivement féminin,). L'unique vestige de ce morceau traîne en fait dans le film de Philippe PuicouyoulLa Brune Et Moi, tourné en 1979. L'histoire d'un homme d'affaire, quarantenaire, qui tombe amoureux, dès la première rencontre, d'une jeune punkette, et s'improvise son producteur. Malgré un jeu d'acteurs plutôt pauvre, le film a le mérite de souligner quelques axes de réflexion intéressants (fossé générationnel, crise de la quarantaine, punk et liberté...), et au delà de cela, il offre surtout un témoignage majeur sur la scène punk française de la fin des années 70, avec les captures vidéo de nombreux groupes de l'époque (Edith Nylonles Dogsles Privés…). La Cinémathèque Française en propose régulièrement le visionnage. Un incontournable pour tout amoureux du rock français.
Fin de la digression, et retour à nos deux morceaux : du punk77 débordant d'émotion, de références inspirées, et tout simplement mortels ! Ne manquez surtout pas ce 45 tours, Bipolarity, sorti sur le label toulousain Pop Superette, et on attend avec impatience la suite. Petite critique quand même : le prix un peu excessif à payer pour se le procurer (300 copies quand même). Mais peut-être est-ce là la conséquence de la sélection du disque pour le Disquaire Day ?


THE COURETTES - Want You ! Like A Cigarette/ Night Time (The Boy Of Mine) Sp - DAMAGED GOODS RECORDS - 2020 x


A gifted guitarist/front-singer Brazilian girl, and her drums’ hard kicker Danish husband ! Here Are The Courettes ! Since 2015, they’ve both shared their love for the crudest sound of the British Medways’ scene and the dirtiest 60’s lo-fi garage, and they have released two albums on Sounds Of Subterrania Rec. and a bunch of lovely 7inches, full of fuzzy guitar surges, high tempo, wild garage beat, Sonics’ like crazy yellings and stupid love stories.
The duo sometimes slows down the tempo and plays some classy R&B gems (Time Is Ticking, Too Late To Say I’m Sorry…). The A-side of their new single, Want You ! Like A Cigarette, is a damned beautiful jewel to add to their collection, a jovial love song with a warm, slightly nasal, melodious female voice, and a highly danceable mid-tempo hit, full of floor toms, tambourines, interplays of clear/fuzzy guitar, discreet keyboards lines and adequate Hu Hu choirs. The whole thing is wrapped up with a nice 60’s vintage atmosphere (record sleeve, clothes, geometrical background of the cover, video clip…). The other side offers an intersting jerky powerpop/garage punk song. Night Time (The Boy Of Mine) seems to echo their previous The Boy I Love.
The story of female rock’n’roll isn’t over at all, the Girls In The Garage’s lineage, the Mary Weiss and Holly Golightly’s legacy will always surge from time to time, and the legendary British label Damaged Goods Rec. x get it right with the release of that marvelous single.

Les Courettes ? C'est l'histoire de la rencontre de deux musiciens talentueux - l'élégante chanteuse/guitariste brésilienne, et son danois de mari, à l'air plutôt renfrogné, à la batterie. Les Courettes, c'est un amour partagé pour le garage 60's le plus cradingue, le son le plus brut de la scène Medway britannique et le plus classe du R&B. Les Courettes, c'est aussi un mélange de rythmiques sauvages, de guitare fuzz, de voix féminine, d'hurlements à la Sonics, et d'histoires d'amour et de ruptures. 
En une poignée de 45 tours et deux albums, sortis sur Sounds Of Subterrania Rec., ainsi que plusieurs tournées européennes, le groupe s'est rapidement imposé dans le monde du garage.
Avec ce nouveau single, sorti sur le label anglais Damaged Goods Recordsle duo réussit à présenter en deux titres toute l'étendue de son univers. Night Time (The Boy Of Mine), est un morceau power-pop/garage punk très dansant, qui semble faire écho à une de leur précédente chanson The Boy I Love.
Le tempo ralentit un peu sur Want You ! Like A Cigarette, un pur joyau qui s'ajoute à leur belle collection de morceaux R&B (Time Is TickingToo Late To Say I’m Sorry...).On adore l'entrain de ce morceau particulièrement dansant, la voix mélodique, légèrement nasale de la chanteuse, le jeu mid-tempo à la batterie, dégoulinant de tom basse et de tambourins, l'alternance des sonorités claires et le fuzz à la guitare, les choeurs (Hou Hou Hou !) et le discret final au synthé. 
L'ensemble est agrémenté d'un univers 60's joliment vintage (look vestimentaire du couple, vidéo clip, design et formes géométriques de la pochette du disque...).
Les Courettes prouvent que l'histoire du rock'n'roll féminin est loin de s'achever, et que des groupes, qui s'approprient l'héritage des Girls In The Garage, des Mary Weiss et des Holy Golightly, surgiront toujours de temps à autres. Damaged Goods Records ne s'y est pas trompé.


CHERRY PICKLES - Black Hole/Subway Jane Sp - Flying Vinyl - 2019 x


The two demonstrative pictures on that single’s sleeve immediately settle down the atmosphere of the Birmingham band : the front-cover features two kitschy teddy bears, symbols of a cheerful, naive childhood, that seems to laugh at the two highly feminine femme fatale - leather jackets, nylon stockings and killer but melancholic glances - sitting back to back on the back cover. They are the Cherry Pickles x ! A dichotomy jumps out of the band. The sugary taste of the fruit and the acidity of the seasoning, the sweetness of the youth and the sourness of the adulthood.
The two girls in their mid-twenties seem to love to muddy the waters : the British blond one beats her floor-tom/side-drum minimalist drum set with Brazilian maracas while the Brazilian brunette sings with a perfect English accent and plays a so-Brit-sounding fuzzy guitar, the nonchalant voice takes off with brightness, the sound is both dirty and invigoring, glacial and tropical, the amateur concept is deeply avant-gardist, and the whole thing wanders in the undefined area of arty punk, cold punk and lo-fi garage, a place where an early-Honey Bane would meet Kleenex and the Cramps.
After the now out-of-print Lp Cherry Pickles Will Harden Your Nipples (!) released on the Swedish label Punk Slime Recordings (PNKSLM) in 2019, the two girls released last January this Black Hole/Subway Jane Short Play 45rpm (100 copies) with the help of Flying Vinyl Records x, a British label which trademark is to issue limited vinyl editions of uprising UK bands. A perfect opportunity to dig on deeper the young, vivid English punk scene. Cherry Pickles' second Lp, The Juice That’s Worth The Squeeze, will be out around October on PNKSLM Rec. too.

Cherry Pickles, le goût sucré du fruit (cherry) et l'aigreur du vinaigre (pickles)... Les deux filles de Birmingham semblent aimer brouiller les pistes, et les deux photos au recto/verso de la pochette donnent immédiatement le ton : côté face, deux peluches kitchissimes et hilares, représentations symboliques de leur jeunesse insouciante, semblent rire des deux femme-fatales, photographiées au verso, qu'elles sont désormais devenues (la vingtaine, veste en cuir, bas résille, regards à la fois tueurs et empreints de mélancolie...). Cette dichotomie - douceur de la jeunesse versus amertume du monde adulte - saute aux yeux et fait écho au nom même du groupe.
L'univers musical des Cherry Pickles n'échappe pas non plus au mélange des genres : la blonde britannique tambourine un set de batterie minimaliste (tom basse/caisse claire) avec des maracas brésiliens, tandis que la brunette, brésilienne justement, chante avec un parfait accent anglais, et manie une guitare à la fuzz typiquement britannique. Sans oublier la voix, à la fois nonchalante et lumineuse, le son, glacial et tropical, crade et vivifiant, ou encore leur concept musical, complètement amateur mais génialement avant-gardiste. L'ensemble navigue dans une zone indéfinie où se côtoieraient le punk arty, la cold wave et le garage lo-fi, un lieu où Honey Bane pourrait rencontrer Kleenex et les Cramps.
Après un premier LP, Cherry Pickles Will HardenYour Nipples (tout un programme!), paru en 2019 (et épuisé depuis) sur le label suédois Punk Slime Recordings (PNKSLM), le duo est de retour avec le simple Black Hole/Subway Jane, produit par le label britannique Flying Vinyl Records (dont la marque de fabrique est de sortir des éditions très limités de petits groupes anglais - 100 copies pour celui-ci). Une bonne occasion d'ailleurs pour explorer un peu toute cette jeune scène anglaise naissante. A noter aussi que le nouvel album des Cherry PicklesThe Juice That’s Worth The Squeeze, est sur le point de sortir en octobre prochain, toujours sur PNKSLM Records.


THE COLOUR COLLECTION - S/T EP - BICKERTON RECORDS - 2020 x


Thanx for the little recall on the Status Quo psychedelic years ! A few years ago, Fabienne Delsol used to cover When My Mind Is Not Alive, the 1969 hit of the London band, and the outcome was already brilliant. The Dutch band Colour Collection manages nowadays to do it on a very French way : in French ! Quand Mon Esprit n’Est Pas Vivant is a surprising renewal of the song !
The Colour Collection x is a new five-pieces band from Eindhoven, Netherlands. Drums and tambourines, antique bass, Doric or Wurlitzer keyboard, Vox Phantom fuzzy lead guitar and Hopf Galaxie rhythmic guitar : the classy musical instruments seem vintage, the sound can’t be not clear, the tunes are faultless, the band claims its Flower-Children's lineage with two songs in English, Tell Me What You See and Sunflower Fields, which could have been recorded in the very late 60’s, while the artwork of the cover definitely set down the spirit of this 4-tracks EP.
The melodious female vocals bring the final touch, especially on the two songs with French lyrics, and the delightful Dutch slight accent clearly contributes to the hit of the EP Ne Décide Pas Pour Moi. This song is an extension of the French Beat/ Yéyé project, Fleur, driven by the Colour Collection’s female singer. It makes us travel back in the Christine Pilzer and Jacqueline Taïeb’s years, or more recently, reminds us Les Terribles or Cecilia & Ses Ennuis (15 years ago in fact… Damned flying time!!).
Bickerton Records x, the Spanish label which lately released this Extended Play, believes in a new generation of young and gifted garage/psyche bands : Jack Cades, the Madcaps, the Spookies, Fleur or Mooons - those last two bands featuring members of the Colour Collection, etc… Keep on rocking that way !

The Colour Collectionc'est un groupe hollandais, de Eindhoven, composé de quatre musiciens qui jouent, de manière très pro, sur un ensemble d'instruments tous vintage, (guitare Hopf Galaxie pour la rythmique, une Vox Phantom pour la fuzz et les solos, une basse antique, un synthé Wurlitzer, des tambourins, etc... ), et accompagnent une jeune et jolie chanteuse.
Sa voix mélodique et son délicieux accent franco-hollandais contribuent largement au titre-phare du EP : Ne Décide Pas Pour Moi. Ce morceau s'inscrit d'ailleurs dans la continuité du projet yéyé/french-beat de la chanteuse (le groupe Fleur), et nous replonge, avec une joie non dissimulée, dans les univers musicaux de Christine Pilzer et Jacqueline Taïeb, ou plus récemment - il y a 15ans quand même -, dans ceux des Terribles et de Cecilia & Ses Ennuis.
Deux autres titres, chantés en anglais, Tell Me What You See et Sunflower Fields, auraient aussi pu être enregistrés à la fin des années 60, mais avec une filiation musicale clairement plus orientée vers le son de la flower-pop... L'esthétique de la pochette du disque conforte cette idée.
Le Ep 4-titres est clôturé par une agréable plongée dans les années psychédéliques de Status Quo ! Il y a quelques années,Fabienne Delsol nous avait déjà gratifiés d'une excellente reprise du hit de 1969 du groupe londonien, When My Mind Is Not Alive. Les Colour Collectiovont encore plus loin, et nous en offre une nouvelle version, totalement francisée : Mon Esprit n’Est Pas Vivant. 
Le EP est sorti sur Bickerton Rec.. Le label espagnol semble accorder toute sa confiance à une nouvelle génération de groupes, jeunes et talentueux: the Jack Cadesthe Madcapsthe SpookiesFleurMooons - ces deux derniers comprenant des membres des Colour Collection.
Longue vie à cette belle scène garage/psyché !