Monday 21 November 2022

Gigs' Reviews : Lyon Calling (Introduction) - The Buddies



Fourvière
We did all agree ! Family life had its own charm. But gosh ! It was also such a delight to press the pause button from time to time, to escape from it for a few days, to find back that feeling of absolute, unlimited freedom, to think of nothing but oneself, to get rid of all that creeping weariness, to recharge the power packs... and to see the buddies again.

Two days after the Parisian party at Le Klub, I found myself, panting and hilarious, climbing the slopes of Croix-Rousse with my two good friends from Lyon. My relationship with Sam and Romain was a long lasting, irreversible, friendship, dating from the time of our studies in Toulouse and mostly built up throughout our ten long years of living in Reims. Both of them had moved to Lyon shortly after I left for Reunion Island.
Sam was the wise guy of the bunch. The energy of aikido was working as an infusing brew in him. We had been each other's shadow during our epic journey in Reims. Thinking of Sam made me evoke my discovery of Hermann Hesse, Dino Buzatti and Lee Hazlewood; it made me remember the bolero shows in Santiago de Cuba, the laughs in the last squats of East Berlin and the Vespa rides in Santorini; or the great food parties in Kagoshima, the longboard sessions in Guéthary and the trekkings around La Vanoise glacier... Some of the most intense moments of my life.
Romain looked like a big, laughing Viking, and he was certainly the sharpest mind I knew. An eloquent dissertator, able to talk for hours about the last movie we saw together or the last independent comix we had read. He was a hardened bachelor, a lover of extreme sports, and in love with a freedom that could only be combined, according to him, with the fight for equality and for the fundamental rights. Thus, it was as a fine political commissar that he had managed, one day of weakness on my part, to get me to join his leftist union.

They both had regularly hung around with me on my punk trips during  that period. Afterwards, each time we met again, I tried to organize the best rock'n'roll gig program for them. It was time for a new one. It was time for the Lyon Calling. The week was going to be busy and intense.


On était bien d'accord. La vie de famille, ça avait son charme. Mais punaise, quel délice c'était aussi de parfois pouvoir appuyer sur le bouton pause, de s'évader quelques jours, de retrouver cette sensation de liberté absolue, illimitée, de ne penser plus qu'à soi, de se délester de cette lassitude, rampante, du quotidien, de se shooter à la positivité, de recharger les batteries, etc... et de revoir les copains.

Deux jours après mon passage éclair sur Paris, je me retrouvais donc, haletant et hilare, gravissant les pentes de Croix-Rousse en compagnie de mes deux potes lyonnais. 
Ma relation avec Sam et Romain était une amitié au long cours, irréversible, datant de l'époque de nos études toulousaines et maintenue tout au long de nos dix longues années de vie commune à Reims. Tous deux avaient bougé sur Lyon peu après mon départ pour la Réunion.
Sam, c'était en quelque sorte le sage du groupe. L'énergie de l'aïkido infusait en lui. Nous avions été l'ombre l'un de l'autre durant notre épopée rémoise. Parler de Sam, c'était évoquer ma découverte de Hermann Hesse, Dino Buzatti et Lee Hazlewood; c'était se remémorer les concerts de boléro à Santiago de Cuba, les rigolades dans les derniers squats de Berlin Est et les virées en Vespa à Santorin; c'était jouer aux gourmets (peu) solitaires à Kagoshima; c'était le surf à Guéthary et les treks dans la Vanoise... Des moments parmi les plus intenses de ma vie.
Romain était, quant à lui, une espèce de grand viking rigolard, et certainement l'esprit le plus affûté que je connaissais. Un disserteur éloquent, capable de parler des heures durant du dernier film d'auteur vu ensemble ou de la dernière Bd indépendante dans laquelle il s'était plongé. Un célibataire endurci, amateur de sports extrêmes, et amoureux d'une liberté qui ne pouvait se conjuguer, d'après lui, qu'avec la lutte pour l'égalité et les droits fondamentaux. C'était d'ailleurs en bon commissaire politique qu'il avait réussi, un jour de faiblesse de ma part sans doute, à me fourguer une adhésion à son syndicat gauchiste.

Ils m'avaient tous deux régulièrement accompagné dans mes virées punk de l'époque. Par la suite, à chacune de nos retrouvailles, je me transformais en G.O. du rock'n'roll, m'efforçant de leur concocter le meilleur des programmes de concerts possibles. Cette fois-ci, il s’agissait de l’appel du rock lyonnais. La semaine s'annonçait chargée.


(Hors sujet) En parlant d'amitié rémoise, message personnel pour l'ami Makharov : j'imagine que c'est toi qui te connectes régulièrement depuis la Russie sur ce blog... 
Juste quelques mots pour te dire que les dernières nouvelles (Telegram, etc...) sont mauvaises et font état d'une possible mobilisation générale de la population russe pour le mois de janvier. Les autorités locales ne feront aucune différence entre le petit français un peu fauché mais intégré que tu es, et le moujik de base. 
Les ukraino-nazis ? La Guerre Patriotique ? L'agressivité de l'OTAN ? Tout ça, c'est du flan, des biais cognitifs d'une idéologie, devenue depuis longtemps nauséabonde et mortifère, et de la propagande pour maintenir une poignée d'oligarques au pouvoir. 
Ça va être une énorme boucherie côté russe dans le Donbass, et c'est encore le péquin moyen qui va morfler. Prend le large tant que tu le peux encore, et ne retourne là-bas qu'après le règne de Putler. Amitiés.




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